Chirurgie reconstructrice du poignet
/// Définition et principe de la chirurgie reconstructrice du poignet
Le poignet est sans doute l’articulation la plus complexe du corps humain car il enveloppe multiples os et articulations. Par conséquence, il existe un grand nombre et une variété importante de pathologies traumatiques, dégénératives, inflammatoires et congénitales.
Le poignet est l’élément clé pour le fonctionnement de la main, permettant son mouvement et la transmission des forces.
Les pathologies complexes du poignet en lien avec la chirurgie reconstructrice incluent :
Lésion du complexe fibrocartilagineux triangulaire (TFCC)
Instabilité des ligaments extrinsèques du poignet (ligaments intercarpiens et/ou radio-ulnaire distale)
Instabilité des ligaments intrinsèques du poignet, (ligament scapholunaire ou lunotriquétrale)
Pseudarthrose du scaphoïde
Fracture complexe intra-articulaire du radius distal
Luxation rétro-lunaire du carpe (ou fracture-luxation)
Cal vicieux du radius distal
Maladie congénitale de Madelung (déformation du poignet due à un trouble du cartilage de croissance distal du radius distal)
Maladie de Kienböck (nécrose avasculaire de l’os semi-lunaire)
Les types d’intervention :
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Réparation ou reconstruction de lésion du complexe fibrocartilagineux triangulaire (TFCC)
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Reconstruction des ligaments intrinsèques du poignet, (ligament scapholunaire ou lunotriquétrale)
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Reconstruction par greffe de pseudarthrose du scaphoïde (sous arthroscopie ou par transfert microchirurgical vascularisé)
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Réparation de fracture complexe intra-articulaire du radius distal (sous contrôle arthroscopique)
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Réparation de fracture luxation rétro-lunaire du carpe
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Reconstruction de cal vicieux du radius distal par ostéotomie naviguée par ordinateur
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Reconstruction de maladie congénitale de Madelung (par ostéotomie naviguée par ordinateur)
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Reconstruction de maladie de Kienböck (par transfert microchirurgical vascularisée)
Les indications de reconstruction :
Elles varient en fonction :
– des patients et de leurs antécédents, de leur fonction générale (sachant que les gestes peuvent être plus ou moins lourds et complexe) :
- Travailleur de force
- Travail manuel (musiciens)
- Volonté du patient
- Contexte social et psychologique
– de l’état général :
- Polytraumatisme, atteinte de l’autre côté
- Age
- Antécédents : diabète / pathologies cardio-vasculaires
Suite postopératoire :
Il est indispensable avant de décider d’être opérer de savoir accepter les recommandations post opératoires du chirurgien et d’être prêt à les écouter.
Il existe un risque d’échec si les consignes post opératoire ne sont pas scrupuleusement respectées
Il faut prendre en compte sa gène fonctionnel et savoir l’auto évaluer pour se fixer un objectif de récupération post opératoire.
Parfois la récupération in fine n’atteint pas 100%
La kinésithérapie est très souvent indispensable, et doit être pratiquée par des professionnels qui connaissent les habitudes des chirurgiens, et leurs consignes, mais qui doivent surtout posséder une maitrise précise des pathologies soignées, et des techniques permettant de les gérer.
L’auto-réeducation est également indispensable, pour un minimum en complément de la kinésithérapie. Voici des consignes de la Société Francaise de Réeducation de la Main